Pourquoi j’ai choisi de soutenir les mamans en postpartum?

Aujourd’hui enfin, plus de femmes osent dire que devenir maman peut-être difficile et accompagné de souffrance. Etre maman dans notre société moderne EST difficile car les familles manquent de soutien pour faire le job le plus important du monde. De plus en plus de mamans vivent mal la transition et s’inquiètent de perdre leur place aux yeux du monde.

Dans certaines cultures, le postpartum est une période sacrée, qui marque le passage de femme à maman. Honorer cette période est inestimable pour la santé physique, mentale et sociale de la maman, du bébé et de la famille. Par ailleurs, les premières années de vie d’un bébé sont très importantes pour son développement.

C’est pourquoi je suis honorée de vous offrir un accompagnement qui combine des notions de Médecines Traditionnelles, de santé biologique féminine et de psychologie périnatale.

Enceinte de mon deuxième enfant, en tout début de pandémie, en expatriation et loin de tous mes liens, je me souviens me regarder dans le miroir. La sentence tombe pour moi-même, très nette: je ne vais pas y arriver. La solitude va avoir raison de ma santé mentale. Je suis tombée enceinte au tout début de la pandémie. En parler avec le recul est évidemment plus facile. A ce moment, je ne sais pas encore pour combien de semaines, ou de mois, nous allons rester prisonnier.ères de l’évolution du virus, de ses mutations, de ses chiffres savants qui ont fini d’avoir du sens à la troisième vague. Nous vivons au rythme des interdictions, du pourcentage d’occupation des lits d’hôpitaux, de la promesse sans cesse retardée de la réouverture des écoles pour notre aîné, de l'annulation des trajets aériens et des recommandations strictes nous invitant à ne plus nous inviter dans notre propre pays. Je peux donc dire que durant ces mois hors du temps, entre quelques formations, la tentative de travail en ligne, les heures passées à traduire les protocoles hospitaliers, les recommandations pour “mères âgées”, et quand même un voyage inoubliable qui nous promènera à travers plusieurs états, au grès des incendies californiens et des hausses de cas, je n’ai pas le loisir ou la mauvaise idée de m’arrêter sur moi. La réalité me rattrape deux mois avant mon accouchement, devant mon miroir, quand mon corps se rappelle à ma présence, et les nouvelles régulations, en plein pic de la pandémie, me font comprendre que mon postpartum sera une vraie quarantaine. Une quarantaine dans la quarantaine. Cette période sera à la fois une transformation profonde de mon identité de femme, et une période de deuil. Car je dois me préparer à renoncer à beaucoup de ces “plaisirs” qui font de l’arrivée d’un bébé des moments de joie: les visites, les célébrations, les vêtements trop mignons, les jolies robes de grossesse et les blouses d’allaitement si chères, le promener partout, le montrer à tout le monde, recevoir des compliments encore et encore, le comparer juste pour le trouver le plus mignon… Je veux montrer au monde entier que mon bébé 2 va arriver, 11 ans après le premier, une cerise sur le gâteau familial. Je veux voir les yeux de mamina briller de plaisir en voyant la bouille tant attendue, je veux aller au cimetière le présenter au papy trop tôt parti, je veux voir sa marraine le couvrir de papouilles et me le rendre pour changer la couche, je veux que les cousins s’émerveillent, que les amies qui ont “fermé l’usine” retombent amoureuses et que tout le monde me disent: waouh, on ne dirait pas que tu viens d’accoucher.

Mon bébé 2 ne verra pas sa famille avant ses 6 mois, il se promènera à quelques jours à San Francisco mais retournera vite dans sa tanière pour ne ressortir qu’à 6 semaines, dans un endroit qui, je l’ai décidé, en vaut la peine, en territoire Washoe. Il ne sera célébré qu’à 6 mois et pendant 1 an, portera surtout des pyjamas, comme sa maman. Finis les rêves de vêtements haute-couture pour allaiter. Nous n’irons jamais au Yoga, à la consultation gratuite, à la gym postnatale ou aux bébés-nageurs. Je ne retrouverai pas ma silhouette, mais on peut bien me le dire, “on ne dirait pas que je viens d’accoucher”. Et pour cause? J’ai pris soin de moi. J’ai demandé qu’on prenne soin de moi, j’ai appelé à l’aide, j’ai dit à mon mari de rester près de moi. J’ai dormi, dès que nécessaire. Je suis restée allongée, dès que je voulais. J’ai vécu la délectable sensation de me coucher près de mon bébé en m’autorisant à être bien, heureuse, être exactement là où je voulais l’être, à faire ce que j’étais en train de faire: donner la vie, construire la vie, aimer. Mon corps, pourtant vieilli depuis la précédente grossesse, se remet. Je garde des blessures, tout n’était pas en parfait état de marche, mais je m’occupe de moi comme jamais. Je me masse, je m’hydrate, je répare mon périnée, je m’offre des massages mayas, je mange mieux que jamais. Et surtout, j’engage Ana.

Ana est doula postpartum ©Innate. Elle me masse, me cuisine des infusions au jujube et baies de goji, m’enveloppe le ventre avec ma Bengkung. Elle prépare des bains de vapeur aux herbes pour mon Yoni, m’écoute raconter la même histoire, celle où je me bloque. Elle me récitera quelques prières en m’enserrant tout le corps dans des Rebozo, pour faire revenir mon âme et me verra, comme on ne m’a plus vue depuis longtemps. Pendant 1 mois, trois heures par semaines, Ana ne s’occupe que de moi. Personne ne peut venir dans ma chambre, sauf mon précieux bébé qui se nourrit de tout cela avec moi, et dort, apaisé comme jamais, au creux de mes bras. Pendant 12 heures, Ana supprimera de mon vocabulaire un mot qui y a trop de place: culpabilité. Qui suis-je pour me faire dorloter de la sorte?Comment ose-je demander à mon mari de payer Ana, puisque je ne travaille plus? Pourquoi rester concentrée sur moi alors que mon bébé a tellement besoin de moi? Et le repas, et le linge, et envoyer des nouvelles à la famille? Je SUIS. Je suis cette nouvelle maman et j’ai le DROIT de recevoir cet amour. Je donne la vie, je donne mon corps, depuis maintenant 10 mois et pour encore des mois, des années. Je suis ce que mon bébé a de plus précieux: un coeur qui bat pour deux, de muscles qui doivent être choyés pour le porter, des organes qui doivent être nourries pour reprendre leur fonction, un système nerveux qui doit être apaisé, car il est mon nouveau langage avec mon bébé, qui ne comprend que lui. Je prends ce qu’on me donne, je donne ce qu’on m’offre. Je construis un être serein, empli d’amour, sans aucune obligation, sans agenda et sans timing, qui mange quand il a faim, dort quand il veut, se fait câliner quand il pleure.

Tout ce dont j’a dû faire le deuil m’aura ouvert les portes d’un cadeau inestimable: un postpartum en or, une fenêtre hors du temps, des mois de fusion, de repos, d’amour. Un changement de cap des obligations et des priorités. Un tremplin pour plus de sérénité et de force. Un bébé joyeux, rieur, qui exprime ses besoins, qui dort, qui mange, qui court et vole de sourires en éclats de rire. Qui s’accroche à nous aussi, un peu trop diront certains. On s’en fout nous leur répondrons. Il a bien le temps de se détacher, il a toute une vie à lui. Est-ce que tout a été merveilleux et facile? Non, sans doute pas. Mais je ne garde aucun souvenir pénible de cette longue quarantaine forcée. Le bonheur m’avait submergée à l’arrivée de mon bébé 1. Bonheur bien vite noyé dans la fatigue du travail et de la vie “normale”, des déplacements incessants et du cerveau en brouillard permanent.

C’est défini

A quoi ressemble un accompagnement traditionnel du postpartum?

  • Nous préparons ensemble la transition de l'arrivée de bébé avec des ateliers (en groupe, individuels, en couple, avec votre famille élargie...) Je vous guiderai dans le choix des ateliers qui vous expliqueront comment inclure l'entourage dans cette aventure. Cela permettra à la maman de se concentrer sur elle et le bébé et de s'offrir le meilleur départ dans la vie.

  • Après la naissance, je me rends chez vous pour offrir des soins à la nouvelle maman, checker que tout se passe bien, répondre à toute question que vous auriez. Les soins sont adaptés aux besoins de la maman et choisis selon ses préférences. Certains soins sont retardés en cas de césarienne. La plupart des soins seront enseignés à la maman et à toute personne qui a sa confiance. Le but est de permettre à la maman de se soigner par elle-même tout au long de sa vie de femme.

  • Si je ne peux me rendre chez vous, les ateliers seront ciblés sur l'apprentissage de techniques de self-care pour la maman. Toutes les personnes que les futurs parents veulent inclure dans cette aventure sont plus que les bienvenues.

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Pourquoi préparer son postpartum est un droit, pas un luxe?