Pourquoi préparer son postpartum est un droit, pas un luxe?
Donner la vie est un rite de passage, un miracle
Pour cette raison, les soins que je vous propose prennent leur racine dans des traditions ancestrales, honorant la vie, le corps et reconnaissant le postpartum comme une des occasions de régénérer le corps de la femme, et ce jusqu'à la ménopause et au-delà. Je les propose dans une démarche holistique, car parfois, la parole n'est pas ce dont nous avons le plus besoin. Les soins traditionnels vous permettent de vous re-centrer et de développer l'art du self-care. Chaque soin vous sera enseigné avec douceur, et dans l'idée de développer le pouvoir de guérison que vous avez en vous, pour vous et votre famille.
Pourquoi honorer la jeune maman dans son nouveau rôle?
Honorer la maman comme le bébé sont des étapes indispensables pour vivre sereinement cette transition. Un jour, vous êtes une femme, le lendemain vous êtes une femme et une maman. Ce passage peut-être violent, surtout si vous n'avez pas eu l'occasion de le préparer physiquement et émotionnellement. Aujourd'hui, les mamans sont bien seules dans ce travail énorme qu'est celui de créer, mettre au monde et éduquer les enfants, les adultes de demain. Beaucoup de mamans souffrent, s'épuisent, perdent leur identité et ne prennent pas le plaisir voulu dans la relation avec leurs nouveaux nés. Bien que les rôles évoluent et nous donnent l'impression de se diriger vers plus d'équilibre, l'éducation reste le domaine le plus marqué par les stéréotypes de genre. Et ce, dans une société qui a énormément perdu le sens de la communauté. Les familles et les couples en souffrent. Nos enfants aussi. Ensemble, nous remédions à cet isolement et nous travaillons à retrouver ce pouvoir que vous avez en vous, cette sagesse innée ancrée dans votre corps.
D'où viennent les traditions entourant le postpartum?
Vous avez peut-être entendu vos grands-mères ou vos mamans vous donner des conseils qui vous ont semblé loufoques lors de l'arrivée de votre enfant: couvre-toi bien, ne prends pas froid, ferme les fenêtres, ne te lève surtout pas, ne te lave pas les cheveux tout de suite... Si vous leur demandez pourquoi, elles répondront sans doute qu'elles ne savent pas, juste que leurs mamans leur ont donné ces conseils, et elles leur ont fait confiance. Pourtant, ces conseils ont une origine médicale, comprenons la médecine comme englobant les médecines allopathiques et traditionnelles. Car les médecines traditionnelles ont toute leur place dans mes propos et les soins que je pratique. Bien que pratiquement disparues chez nous, ces traditions sont encore très vivantes dans certains pays, dans les cultures plutôt centrées sur la vie en communauté. Là où l'accès aux ressources vous oblige à compter les un.es sur les autres. Là où les familles ont su garder vivantes les connaissances qu'elles pratiquaient traditionnellement et où la notion de rituel de passage a gardé toute sa vigueur.
Pourquoi nous ne pratiquons plus ces traditions?
Les médecines traditionnelles se sont bien sûr affaiblies, mais elles n'ont pas connu les ravages provoqués par une médecine pratiquée presque exclusivement par des hommes blancs, qui se sont installés en conquérant dans divers endroits de la planète. Bien que la médecine allopathique nous apporte des progrès inestimables, elle a laissé de côté une partie importante des personnes à qui elle est censée s'adresser: les femmes. Oui, nous avons perdu énormément de connaissances liées au corps de la femme lorsque les accoucheuses, pratiquant pourtant depuis des siècles, ont été brûlées et accusées de sorcellerie. Avec elles disparaîtra tout un répertoire de connaissances vitales, dont des remèdes indispensables au rétablissement de la maman en postpartum. Le corps de la femme et la reproduction sont devenues Affaires d'Etat (et d'Église évidemment) lorsqu'il a fallu repeupler des pays décimés par les guerres et les épidémies. Et nous commençons seulement à nous remettre de ces pertes et à comprendre l'intérêt de porter une attention spécifique à la santé féminine.